(Deux extraits de l’œuvre d’Abdallah ZRIKA, poète marocain contemporain.
Glanés lors d’une très belle lecture, entendue hier.
La spacialisation du poème ne peut malheureusement pas être ici tout-à-fait conservée)
Ainsi
il y a un bleu pur
comme le blanc du sucre
Un blanc brillant
comme le drap d’un nuage
Un rouge comme une chemise qui pend
au bord du crime
Un noir comme le sang qui coule
de la bouteille de cendres
Et un vert comme une comparaison
(in : « Cieux troués par les doigts des poètes », traduit par Michael Gluck et l’auteur, inédit)
[i]Et j’écris
pour sortir de la nuit
de moi-même dans le matin
d’un texte
Et je lis
pour sortir de la nuit
d’un texte dans le matin de
moi-même
(in « Insecte de l’infini », traduction de Bernard Noël et l’auteur, éditions La Différence)