par hludo » 17 Janvier 2013, 23:29
, dans mon terroir d'image , dans les terres rebelles de mon enfance ,
on dit de la neige ( ou peut-être qu'on médit, ) que par
un hiver très rigoureux , par un jour de grande pauvreté , sans ange à saigner ,
l'hermine vendit sa fourrure blanche à un dieu,
l'histoire ne dit pas lequel, nous évitant ainsi une guerre nouvelle
depuis la neige saigne blanc,
et les noces sont blanches,
les veuves sont en veuves noires ,joyeuses ou pas ,
que chaque année il faut plusieurs saisons pour atteindre les fleurs d'un cerisier ,
on dit aussi que d'une telle beauté l'encre naquit , car ce blanc d'innocence savait boire nos erreurs , nos noires graphies de mouches adolescentes ,
on dit aussi qu'une vierge n'ayant pas connue
les outrages du sanglier des alpages
épousa sa blancheur et ses armures , son blason et l'héritage d'herbes bien grasses
de telles beautés sont dans le terroir de nôtre quotidien , car tous nous savons que " c'est arrivé à côté de chez vous" ,
tant fut le beau que mouton il devint sauterelle pour les un , libellule pour les autres,
ou poète dans les bas-coté de l'image , entre le pissenlit et les os piailleurs d'un Arthur Rimbaldien ,
que dis-je ?
( je ne signe pas , car mes mots vont à la mer , je ne reconnais pas les actes notariés de l'écriture , si tu ne détournes pas l'esprit , alors
tu peux donner ces mots , à qui voudra, )