l'égovelocipède

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l'égovelocipède

Message par hludo » 19 Janvier 2013, 22:27

, le matin frileux ,
le corps ainsi racine se replie
hellébore dans les caresses douves

dans le lointain du paysage,
l'aboyeuse comme un cimetière de mots
livré aux brames des bruyères, tisse son croissant d'or

mutez un coq en âne officiel ,
le proverbe y trouvera son clocher
poids et plumes se partage le plomb de l'écume,
le vent forge la braise dispersée

vos textes sont des statues de gare immobile
une valise à côté , regarde, Quoi
des chiens renifleurs cherchent la fleur explosive ,
la marque de lessive
le nombre de voyageur , l'importance du troupeau,
le nombre de soldat tué dans l'honneur,

mais rien d'autre que les dragées d'une communiante
dans un sac abandonné

je me rebelle , oui et je dis je ,
, textes déposés , marque déposés , imposés , oblitérés ,
étranger au sens du dire ,
l'égovélocipède à de beaux draps à laver
pour effeuiller les coquelicots noirs de nos amours interdit,

debout, les alphabets de mes cécités
je regarde mes blancs avec le touché d'un corbeau
jeux optique d'un poulailler sans renard ,
ni noce belette ,
j'habite l'œuf de son offrande

j'ai l'impression qu'il est nuit , trop,
avez vous l'heure s'il vous plait?
qu'il est nuit sans bord ni berge que la noce est de papier brulé ,
froisse le sans yeux ,
marche sans pas , mendie le devenir ,

pourtant il se nourrit de glycine,
apprend à se taire ,
sagesse
il se lièvre de ce temps écrit sans lui ,

il crache aussi
mains armés de ses souvenirs ,
une abeille essaye de traverser
la transparence d'une vitre morte

ma vie est un grand trou
mes os sont des nageoires
sur une grande dalle blanches ,
gravé ces mots invisible des morts,

ci-gît
" ce qui n'est pas encore né "
hludo
 
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Re: l'égovelocipède

Message par hludo » 20 Janvier 2013, 00:20

, la mère meurt un soir d'hiver
un drap vert couvre sa pâture décharnée

un grand soleil traverse sa poitrine
ses yeux expriment une allée où je m'enfonce
où je résiste où je veux vivre mer de moi ,
où je refuse à suivre
la pieuvre des murs crache son encre
j'aimerais garder le blanc comme une laitance
m'écrire sur ces bois , dans les charpentes
d'un toit, '" il gardait sonores des voix où fauvette j'enterrais le loup "
j'aimais ses mots dans l'allée cimenté , dans le puisard où
les grenouilles chassaient les myosotis,
tant de linge sale dans ce bleu ,
tant d'os qui se prenait pour des fruits de corps ,

et qui enfance nous jetaient dans les bas-coté

ce soir je veux écrire , dire l'autrement
croire
que quelqu'un peut répondre autrement

ouvrir la porte




( j'écris sue l'écran, sans rémission ni rature, j'aimerais partager )
hludo
 
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Re: l'égovelocipède

Message par hludo » 20 Janvier 2013, 00:33

, et crier est loup

lait des ravines
virgule ,

mains demain
sevrées
à vigne

mots en vin
puis chassés de la phrase

pour laisser
place à l'abandon

j'aime les friches
elles gagnent leurs yeux
sur les bas-cotés
elle gagne sur la mer
entre l'ortie et la voilure des sous-bois ,

je me tisane à ces pieux de couleur
apaisé

mais qui donc à inventer le A , par lequel
j'ai commencé , à décrire les huttes en bois


je voudrais poursuivre, mais la peur d'envahir me fait quitter ces lieux
hludo
 
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Re: l'égovelocipède

Message par hludo » 20 Janvier 2013, 00:49

je voudrais poursuivre sans vous envahir , car ces pulsions sont rares , généreuses , baies blanches aux becs de nos corbeaux intérieurs ,
j'aimerais
mais les mots vacillent

veulent dormir
l'instant est sans lunette
à vrai dire , il ne veut plus lire !!!

ce soir , j'aurais aimé vous rencontrer ,
peler les mots
comme s'ils avaient un coup de lune
divaguant
se dénudant
silex à nu

jusqu'à l'étincelle

feu

( incendie dans la littérature ,les canardairs ont du mal à circonscrire l'épidémie , le centre semble être neutralisé )



à bientôt sur
uranus .com,
hludo
 
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Re: l'égovelocipède

Message par Clotilde Marceron » 20 Janvier 2013, 20:56

… parce que
je ne voudrais pas que le langage
se referme sur soi. je ne voudrais pas
que le langage se referme sur moi.


… la blancheur sur laquelle j’inscris, sur moi
l’emporte, comme la terre emporte. mais j’inscris
sur la terre.

André du Bouchet, l’Ire des Vents
Clotilde Marceron
 
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Re: l'égovelocipède

Message par hludo » 21 Janvier 2013, 13:03

merci de cette réponse, d'un poète que j'affectionne ,

et en réponse je dirais,


" j"écris avec ce perdre du jour
à tâtons dans mes murs affiché de mots
mal équarris, tenons fragiles ,
pourtant la charpente précaire fend le vent furieux
du soi, autre ,
le re-naît sans cesse

mots se glaisent à se pétrir ,
les mains en voilures
rodant dans les maternités d'un œil , trépassant d'images
ou passeur de leurres
mâts verts
qui domine la lande gueuse de nos morsures intérieures

pelle épelle à creuser
ce qui enterre
remblais blanc du corps, évide le plein ,
à vide , la page blanche
prend ses risques

d'écrire, d'écrire , sans le tuteur d'une équerre,
l'O noie ce qui ne sait pas nager,
et dans ce cerveau de noix: l'écume de l'encre
transcende les hauteurs

et l'ajour d'André Du Bouchet
( dans un grand poème, Eclats , c'est peut-être dans le recueil " La chaleur vacante ", pardonnez l'oublie ou la confusion )



cordialement
hludo
 
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Re: l'égovelocipède

Message par hludo » 21 Janvier 2013, 13:37

"
, je buissonnes ces orages
j'aime en les bois souterrains
attirer la foudre des oiseaux becqueurs

dans seau sottement vide car percé de rouille , d'ennui
un saut de phrase explore le chant d'une grenouille ,

l'épine de la haie recoud
mes transparences perdues
linge sale et blanc se confondent les marguerites malicieuses

j'écris mort
car la cendre effeuillée reconnaît l'alphabet de son miroir

j'écris debout
dans le dialogue emmuré d'un silence

d'un vol d'étourneaux grammairien "
sur un ciel miroité . "


cordialement
hludo
 
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Re: l'égovelocipède

Message par hludo » 21 Janvier 2013, 13:39

correction : " se confondent aux marguerites malicieuses "
hludo
 
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Re: l'égovelocipède

Message par hludo » 21 Janvier 2013, 14:06

/ , roulez ors et jours
dans les fenêtres à défenestrer

dans les genets-loup de la sombre ravine
le lait du silex dans le bruit des pas ,

la chute comme une ligne invisible
non identifiée
accroché à sa flottaison immuable

comme une oreille de pierre
écoutant les profondeurs de l'O sourde

ligne désamorcé , les ombres nagent sans menace ,
veilleur de ses reflets,
O sans nageoires , suspendu /
hludo
 
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