Ma lutte
Le poème est une voile un tourment sur la mer et ma vie ce bateau qui lutte contre les vagues
Mais je vois le soleil qui rougit pour mon soir et je brûlerai encore c’est l’eau c’est le feu au milieu de mes cris
Cette chaleur de ton règne fait courber les branches et à l’horizon elle est un mirage où se noie une sorte de rêve
Mémoire tu combles les deuils en l'absence des cendres tes échos m'apportent
Le secours quand j'invente chaque instant et qu'un geste un mot me crée j'aime
Avancer à l'horizon où se marient l'aurore et le crépuscule dans le rose de l'espoir
Fragments de toujours les pierres de ma source j’officie parmi des chants d’oiseaux
Fantôme dans ma campagne abandonnée j’impose à travers les champs la joie qui me reste
Et pense à saint françois puisque j’aime être pauvre quand tout est riche de sens
Je n’ai pas de vitre derrière laquelle contempler ni de racines pour qu’éclosent mes bourgeons
Je ne déplie ni ne froisse les feuilles sont absentes de chez moi mais je garde une présence
Et je n’ai plus cette peur au ventre je l’ai arrachée comme on arrache des clous je suis habité
France Burghelle Rey